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BOOST HER BY ARBORUS EN EGYPTE
PARTENAIRE DU PROJET PIONNIERES POUR LE FUTUR

Contexte et enjeux du projet

Porté par la Députée du Calvados, Mme Nicole Ameline, Présidente du Comité Cedaw de 2013 à 2015, plusieurs fois ministres de l’égalité et de la parité professionnelle, ce projet est né de sa volonté de poursuivre l’engagement de sœur Emmanuelle auprès des Chiffonniers du Caire, considéré comme un modèle de bonnes pratiques en matière de développement, qui dépasse le seul contexte égyptien et qui confère à Sœur Emmanuelle une image emblématique de la lutte contre la pauvreté et l’autonomisation des femmes.

Forte de plus de 10 ans de portage politique du Label de l’égalité dont Arborus est partenaire depuis l’origine, Mme Nicole Ameline a souhaité, par cette initiative transposer l’exemple français en matière d’égalité professionnelle, aux pays de la rive sud de la Méditerranéen, qui connaissent au lendemain des printemps arabes, une phase de transition démocratique, économique et sociale.
L’Egypte a été ciblée comme le pays pilote de cette initiative, qui au regard des conditions de sa mise en œuvre est pressentie à être étendue à d’autres pays de la région, notamment le Maroc, la Palestine et la Tunisie.

Conditions et statut des femmes en Égypte

Dans ce contexte de transition politique, les femmes égyptiennes ont beaucoup à espérer en termes de progrès social, en dépit des défis liés à leur statut.
L’accès à l’éducation, levier du développement humain et social, constitue cependant toujours un obstacle majeur pour les jeunes femmes : le taux d’alphabétisation des femmes est de 66% en Égypte, 16% de moins que chez les hommes. Les écarts en termes de taux de scolarisation se traduisent par une intégration plus difficile des femmes à la vie économique : l’Égypte était classée 131ème sur 142 pays selon le critère de la participation économique des femmes dans le rapport 2014 sur les inégalités de genre du Forum Économique Mondial. Ce même classement place l’Égypte 134ème sur 142 pour la participation politique des femmes, et 109ème pour l’accès à l’éducation.

État des lieux de la formation professionnelle et de l’emploi :

En égard au faible taux d’activités des femmes l’amélioration de l’offre dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle apparaît comme un levier essentiel pour renforcer le pouvoir des femmes et leur autonomisation économique en Égypte.

Perspective et objectifs :

L’objectif principal du projet est de permettre une meilleure intégration des femmes dans le tissu économique dans le secteur privé, en leur fournissant une formation professionnelle adaptée aux besoins du marché par le biais du réseau d’entreprises françaises et égyptiennes partenaires, dans une logique de partenariat public-privé.

Deux sous-objectifs principaux sous-tendent ce projet:

Renforcer l’employabilité des jeunes filles de milieux défavorisés et leur permettre d’effectuer un stage qui débouchera sur un emploi à
la clé.

Permettre la diffusion de normes, de bonnes pratiques, de standards d’égalité professionnelle, et globalement la diffusion et
l’appropriation du Label de l’égalité au sein des entreprises.

Si la première étape au Caire constitue un projet en elle-même, ce modèle de partenariat public-privé pour la formation professionnelle et l’éducation a vocation à être renouvelé pour de nouveaux établissements et fait de cette première étape un véritable projet-pilote devant faire office de modèle.

Le ministère de la Formation professionnelle (désormais rattaché au ministère de l’Éducation) a réitéré le souhait pour son pays d’être pilote de cette démarche de partenariat et cherchant à privilégier les régions les plus excentrées d’Egypte particulièrement en Haute-Égypte.
On peut ainsi imaginer l’engagement d’entreprises françaises implantées dans différentes régions du pays, mais aussi l’implication d’entreprises locales, qui pourraient à terme s’engager également sur les droits des femmes, la parité et d’égalité professionnelle.

Ce projet présente un intérêt multiple :

Avancées dans le domaine des dro its des femmes et de leur autonomisation

Renforcement du pouvoir des femmes à travers leur intégration dans la vie active

Rôle de paix, de stabilité et de sécurité dans une région en proie à des tensions politiques, économiques et migratoires

Approche novatrice alliant un partenariat multi-acteurs : public, privé, bi-multilatéral et société civile, acteurs locaux, régionaux et
internationaux.

Il est donc essentiel de souligner que ce projet-pilote a vocation à être étendu et à constituer un modèle : sa réussite est déterminante pour s’assurer du maintien du partenariat avec les entreprises et de leur intérêt à s’engager pour l’éducation des jeunes filles et, plus largement, pour l’égalité professionnelle en Égypte et ne Méditerranée.

De 2015 à 2017

Premiers retours d’expérience par Cristina Lunghi : https://www.youtube.com/watch?v=Ilh2MmeMET8&t=6s

Les partenaires du projet de 2015 à 2017

Institut Français d’Égypte (IFE)
Ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI)
Fondation Sawiris
ONU Femmes
Youth with a Vision ONG egyptienne
Arborus et le CLUB Arborus Egypte

Au cœur du projet, se trouve le partenariat avec le secteur privé pour assurer l’accès des jeunes filles au monde du travail. Six grandes entreprises françaises du CAC 40 faisant partie du fonds de dotation Arborus et du Club de l’égalité professionnelle, sont déjà engagées dans le projet : le Crédit Agricole, Orange (présent en Égypte avec le groupe Mobinil), l’Oréal, General Electrics Energy, le groupe Accor, Lafarge etc… D’autres entreprises, notamment parmi les partenaires de l’association Arborus.

Le rôle du Club Arborus Egypte :

1- Les entreprises partenaires, par le biais de leurs départements en ressources humaines, définissent leurs besoins en termes de compétences et de main-d’œuvre, et leur capacité de recrutement dans les domaines concernés. Cette contribution permet l’élaboration d’un curriculum de formation professionnelle et la sélection d’établissements partenaires.

2- Tout au long du cursus, les entreprises accompagnent les élèves. Il sera demandé aux sociétés de participer au programme par le biais de formateurs recommandés par leurs soins voire issus de leurs propres employés, notamment sur les domaines techniques. Les entreprises pourront également fournir aux élèves un tuteur/point de contact dans l’entreprise, qui pourrait présenter les entreprises partenaires, intervenir devant les élèves pour des ateliers, ou réaliser des visites des installations durant la formation. Enfin, il revient aux entreprises de proposer des offres de stage aux jeunes filles et de les accompagner durant cette phase.

3- Enfin, les sociétés partenaires sont appelées plus largement au développement d’une politique de genre et d’emploi à l’échelle nationale. Cette plateforme, en plus de regrouper et coordonner les acteurs de l’égalité professionnelle, pourra également faire office de bourse d’emploi pour les élèves afin d’assurer au mieux leur intégration professionnelle.
L’objectif est d’ancrer une culture de l’égalité femmes-hommes parmi les entreprises partenaires afin de renforcer le pouvoir des femmes et leur leadership par l’accès à des postes de décision. La fondation Arborus et ONU Femmes accompagneront les entreprises dans cette démarche de progrès.